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    Noh Jaewon
    Membre blablablablabla

    Noh Jaewon

    Messages : 12

    Localisation : En colocation avec un ami. Il passe la majorité de son temps dans le quartier de South End où réside son grand-père, kraken.

         
    TW: amnésie, violence psychologique et physique, prostitution
    - JUNE HARPER-
    ft. jennie kim
    Avatar du profil


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    (unknown) - JUNE HARPER
    invention tardive à défaut de mieux, à défaut de rien. Elle n’apparaît sur aucun des arbres généalogiques des Harper, seule et entourée d’ombres si on venait à refaire son arborescence familiale. Un nom qui n’a pas plus de valeur sentimentale que son prénom, simple référence au mois qui était en cours.

    (unknown) 23 ANS, 1 JUIN 2000
    plutôt qu’une date se référant à sa naissance, il s’agit en réalité du jour où elle a été retrouvée. quant à l’année, simple déduction suite à l’estimation de son âge à l’époque.

    (unknown) ASIATIQUE ? (coréenne)
    malgré une absence totale d’accent et une parfaite compréhension, il paraît assez évident qu’elle ait des origines asiatiques. maintenant lesquels, c’est autre chose et le cadet de ses soucis ?  …

    FEMME CIS ET PRONOMS FEMININS
    identité de genre en accord avec celui qui lui a été attribué à la naissance. les pronoms qui vont avec sont féminins.

    TROUBLE ET HETEROSEXUELLE  
    oisillon empris(e)onné dans une cage, rêve pourtant d’aventure mais (enchainé) bats des ailes dans le vide. nuage toxique émanant de son cœur déchiré. aucun mot n’a jamais été posé sur la relation destructrice: ami, amant, compagnon, tout en même temps.  comportement changeant (violent), devenue propriété privée sans réciprocité.

    jusqu’alors, seuls les hommes sont parvenus à attirer son attention, à attirer son coeur. néanmoins, elle doute fortement du fait que l’amour puisse s’arrêter à un genre.


    SERVEUSE (OCTOPUS) AU WHITE RABBIT







    & (SEX) CHATLINE

    social butterfly tentaculé, pas le moindre talent pour la scène mais pas moins heureuse pour autant. préfère les verres qui s’entrechoquent gaiement aux éclats de violence du sous sol.
    et parce qu’il est souvent nécessaire d’arrondir les fins de mois, elle emploie son timbre le plus sulfureux pour guider l’imagination erotique de son interlocuteur. quartier des plaisirs libre et sans préjugé, fantasmes exaucés, pouvant parfois devenir réalité si les billets sont posés.

    ANCHOR BAY
    appartement donnant l’impression d’être trop petit, surtout lorsque l’ambiance y devient étouffante. murs parfois orné de coups, blessures dissimulées. appartement miteux, se voulant joliment décoré.


    L’ALIGNEMENT

    mi-ignorante, malédiction réelle ou conte pour enfants ? et malgré les signes qui se présentent à elle, elle n’est pas certaine d’y croire réellement pour le moment. placé sur l’étagère du questionnable, avec les histoires de fantômes et paranormales.

    HUMAINE
    uniquement maudite par l’oubli, ses traits vieillissent, la fleur se fane et ne renaîtra jamais.


    OUTSIDER


    je viens de là où les radeaux, les rêves chavirent.


    smiling broken doll,, facilement manipulable,, (strong) empathy,, irraisonnablement (maladroitement) optimiste,, lost doe,, téléphone rose (&more selon les billets alignés) pour arrondir les fins de mois,, parler/agir, réfléchir ensuite,, nuages de fumées illégaux,, douce,,  pouffer de rire à des funérailles,, adrenaline lover,, we love gossip over here,, patience: - 22,, insomnies,,  true crime podcast,, amnésie dissociative généralisée,,ça va”, avec des bleus sur le corps et sur le coeur,, puppy golden retriever energy,,


    R E S T A R T

    Provincetown, 01 juin 2014
    Le regard aussi vide que sa mémoire, aussi fade que cette chambre d’hôpital. Le grésillement dans ses oreilles ne s’est jamais arrêté, les lumières blanches agressent continuellement ses rétines, la forçant à baisser les yeux régulièrement. Ses mains sales tripotent nerveusement son tee shirt déchiré. De temps à autres, elle chasse quelques mèches laqués d’un sang qui ne semble pas être le sien de son visage. Geste désespéré, il en faudra plus pour ses cheveux emmêlés. Et tandis que son pied gigote nerveusement, par sa propre volonté, elle ne sent même pas ce regard suspicieux qui est posé sur elle. Dans le fond, elle n’a pas l’impression de sentir grand-chose à ce moment-là.
    Pas même les légers souffles qui s’échappent de ses lèvres asséchées.
    Pas même cette odeur de brûlé qu’elle porte sur elle.
    Pas même la douleur lorsque sa cage thoracique se soulève pour respirer.
    Pas l’ombre d’un souvenir.
    Comme si son corps était dénué de toute âme. Une coquille V I D E.

    Et cette absence se trouvait également dans ses réponses, peu importe la question.
    Comment tu t’appelles ?
    Quel âge as-tu ?
    D’où est-ce que tu viens ?
    Qu’est-ce qui est arrivé ?
    Où est ta famille ?
    Ces paroles la hantaient, ces interrogations faisaient échos. Elle comprenait parfaitement ce qu’il lui était demandé. Néanmoins, elle ne savait pas quoi dire, parce qu’il n’y avait rien à dire. Elle ne savait pas, elle ne savait plus rien.  
    Le néant, qui passera peut-être avec le temps.
    Mais le fantôme n’a pas laissé de traces. Inconnue aux registres, étrangère à Provincetown. Doe égarée, a-t-elle seulement déjà existé ?

    Le Refuge, août 2014
    Pendant des mois, l’enfant à des allures sauvages, ne se mélange pas aux autres. Elle se contente de les observer, de loin, en retrait. Sa voix ne s’élève légèrement que lorsque c’est nécessaire. Ses paroles sont claires et concises, sans détour. Et lorsque ce sont celles des autres qui se font trop bruyantes, raffut enfantin de ceux qui comme elle, n’ont plus rien, elle prend alors la fuite vers les coins tranquilles. Plus craintif et inapprivoisé que prédateur solitaire.
    Le centre de la pièce n’est pas fait pour elle, préférant les coins et les bancs désertés. Et dans cette solitude, pendant des heures, elle essaye de se rappeler. Le cerveau trituré sans arrêt, cherchant le moindre signe, l’ombre d’un souvenir, sans jamais ne rien voir venir.
    Pas même cette présence qui se fait de plus en plus présente à côté d’elle sur le banc. Cette voix qui l’interrompt de plus en plus dans ses recherches effrénées.  Au départ elle ne lui accordera que quelques vagues regards sans rien de plus. Et puis avec le temps, quelques mots, quelques rires puis une attention parsemée jusqu’à ce que le timbre ne se révèle conseiller :
    « Tu peux passer des années à chercher celle que tu étais.
    Ou consacrer ces dernières à être celle que tu es désormais.
    »
    Le papillon sort finalement de sa chrysalide. Un peu amoché, tentant parfois de retourner dans le passé mais battant davantage les ailes vers les autres. Elle sait qu’elle peut s’appuyer sur le ton rauque, ne s’en éloigne jamais trop, devenu point d’ancrage et grande place du réconfort.

    Anchor Bay (Provincetown), 2018 to now
    La toile se dessine au fur et à mesure des coups de pinceaux. Le coucher de soleil de Juin prend forme, s’agrémente de détails au fils du temps. La scène s’est éloignée du refuge, laissant davantage entrevoir l’Anchor Bay. Route de l’indépendance dès sa majorité, quelques boulots ici et là avant de rejoindre le lapin blanc. La fresque rayonne d’un orange doux, chaleur de son âme, pendant que des rires se font entendre ici et là, innocente mais pas tout à fait. Derrière le lourd rideau de velours, le téléphone. Et puis, derrière ces coups de soleil surjoués, des bleus.

    Les choses ne sont plus vraiment ce qu’elles étaient.
    La silhouette sur le banc du Refuge s’est assombrie. Ses traits deviennent f(l)ous, méconnaissables. Celui qui avait participé à son envol quelques années plus tôt à placer une chaîne autour de son cou, serrant à sa guise, au gré de ses humeurs changeantes et de ses envies. Chantage affectif, des affaires qui volent depuis la fenêtre d’un appartement en commun et pour la nuit, une jeune femme qui se retrouve à la rue. Des excès de colères inimaginables, sous couvert de possessivité, sous couvert de manque, sous couvert de tout, sous couvert de rien. Et lorsque ces derniers atteignent leurs incontrôlables apogées, lorsque ce ne sont pas les murs, les meubles, qui prennent, lorsque ce n’est pas seulement les paroles qui blessent, c’est elle.
    Pourtant, malgré la crainte, malgré son coeur trop souvent amoché et ces traces qu’elle a parfois maquillées, l’oisillon est considéré comme effronté. Le brouillard a beau être effrayant, elle n’a plus besoin de cette main qu’on tend à un enfant.

    Elle tire alors sur la chaîne, peu importe la fumée de sentiment, peu importe les promesses d’enfants.
    « Ensemble. Pour toujours. Malgré les orages et les tempêtes. »



    PRÉNOM/PSEUDO: iMked. PRONOMS PERSONNELS: féminins. ÂGE: ... 100-92+20.  :red:  TYPE DE PERSONNAGE: inventé. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: plusieurs personnes me l'ont envoyés, vous appelez ça un hasard, j'appelle ça le destin  :vénère:  :winkwink:  . UN PETIT MOT DE LA FIN?:  :welcome:  CRÉDITS: everdosis.
    Noh Jaewon
    Membre blablablablabla

    Noh Jaewon

    Messages : 12

    Localisation : En colocation avec un ami. Il passe la majorité de son temps dans le quartier de South End où réside son grand-père, kraken.

         
    TW:  secte, su****de collectif, violence infantile, manipulation, mention de machisme, scène de violence, torture et crime très explicites.
    - ISAÏ GUERRA -
    ft. francisco lachowski
    https://images2.imgbox.com/55/8e/R6U8Xpuw_o.png


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    ISAÏ GUERRA
    La Guerra traîne sa carcasse putride depuis la nuit de temps, montant les hommes les uns contre les autres, les incitant au péché mortel. Elle observe et essuie certainement, la larme fière et émouvante, en voyant les dégâts causés par sa perfide descendance.
    Isaï. Trop souvent écorché et sa cage thoracique qui se soulève avant de soupirer . Trop souvent changé, au gré des continents et par nécessité. Dieu est mon Salut, quelle terrible ironie.  


    28 ANS, 25 DÉCEMBRE 1994
    Date qui ne se choisit pas. Miraculeux hasard,  devenu aubaine et argument choc dans une doctrine qui commençait à régresser. Rejeton sauveteur de l’humanité, regardé avec espoir par la foule et avec fierté par le gourou père dont le compte en banque commence immédiatement à être renfloué. Mesdames et messieurs, l’élu est né.


    BRÉSILIEN
    Bien que ignorant de quelles cuisses, parmi les treize épouses, il a pu s’extirper, il sait cependant que ce sont les bras du Christ Rédempteur qui l’ont bercés  Éloigné du chahut de Rio de Janeiro, village/campement clandestin au sein même de la nature, volontairement perdu pour plus de tranquillité.


    HOMME CIS & PRONOMS MASCULINS
    Le souffle qui se coupe lorsque les parties génitales masculines sont découvertes sur le bambin qui pousse son premier cri. Offrande finalement accordée à celui qui n’a jamais su transmettre de chromosome Y au cours des derniers siècles. Et simplement pour cette raison, futile et minuscule surtout à cet âge là,  le père décida qu’il (sur)vivra.


    CÉLIBATAIRE ET HÉTÉROSEXUEL
    Caresse les roses sans les cueillir, n’a jamais réellement connu le myocarde qui palpite. L’a prétendu plusieurs fois cependant, juste pour voir, mais le gentleman est volage, finit toujours par se rhabiller dans des endroits qui n’y était pas destiné. Relation conflictuelle avec l’engagement, l’attachement en règle générale. La luxure a la peau dure.


    DRY MARTINIS, ST JOHN HOTEL&CASINO
    THE HANDS, THE WAREHOUSE
    mixologue aussi passionné que chevronné. des cocktails concoctés sur-mesure selon la personnalité. Favori de ces dames et grand confident des piliers. Bagout qui mène à l’ivresse, cravates soudainement  moins serrées et cheveux détachés.
    et puis lorsque l’ambiance mondaine devient lassante, le St John laisse sa place au Warehouse qui lui tend les bras. Milieu total différent, tout aussi plaisant.

    STERLING HEIGHTS
    éloigné au possible de l’agitation de la ville. les regards indiscrets sont évités comme si il avait quelque chose à cacher.
    opulence modérée, pas trop grand, pas trop étriqué. des airs de maison de vacance luxuriante , sur les hauteurs des dunes, petit bout de plage privatisée.


    L’ALIGNEMENT
    de ceux qui savent. à ses dépens, dès sa naissance, aux yeux du reste du monde, de ceux qui prétendent. à provincetown, il laisse planer le doute. berceau de la vague rouge, le mensonge est risqué. vérité dissimulée comme le secret.
    attache inexistence pour cet endroit où il a posé ses valises, n’émet aucun avis sur la violence qui règne sur la ville. anesthésié au chaos.

    HUMAIN (FAKER)
    enfant élu, prétendument porteur du gène divin car né mâle. objet de propagande, nouvelle manivelle sur la pompe à frique. rôle joué, compte en banque où les virements ne cessent jamais. et pourtant ses plaies ont du mal à se refermer, le cliqueti retentit sans arrêt et ne cessera que le jour dernier.

    THE PASSENGERS



    We may be liars preaching to choirs but we can, we can sell your dreams


    independant king,, pretty good liar,,  no rules world,, trop occupé pour en avoir quelque chose à foutre,, eldest (favorite) son of the guru,, manipulateur ,, boute en train,, isaï versus les expressions étrangères: “bière qui roule n’avale pas mousse.”, “il y a aiguille sous roche”, “mettre la pute à l’oreille”, bref c’est pas toujours ça mais presque … ,, charismatique,, brutalement franc,, terriblement impulsif,, self confidence level: kanye west,, hermétique à la douleur,, anesthésié à la violence,, exaspérant,,polyglot portugais, anglais, italien, slovène, notion de mandarin, russe,, fêtard,, enfant roi,, taquin,, personnalité opposée: le bon et le démon.,,



    PRÉNOM/PSEUDO: iMked  :onfire: . PRONOMS PERSONNELS: féminins. GE: écrire ici. TYPE DE PERSONNAGE: écrire ici. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: écrire ici. UN PETIT MOT DE LA FIN?: J'AI ESSAYE DE FAIRE UN MOODBOARD ET UNE PLAYLIST, ME JUGEZ PAS  :onfire: . CRÉDITS: lionheart.
    Noh Jaewon
    Membre blablablablabla

    Noh Jaewon

    Messages : 12

    Localisation : En colocation avec un ami. Il passe la majorité de son temps dans le quartier de South End où réside son grand-père, kraken.

         
    - VIVRE COMME UN IMMORTEL -
    Livin' on a prayer

     

    TW: secte, su****de collectif, violence infantile, manipulation, mention de machisme, scène de violence, torture et crime très explicites.


    Village reculé, pourtant agité. Tous grouillent comme des fourmis affolées, se précitent vers la maisonnée. A travers le bois, des cris perçants. Environnement rudimentaire. Péridurale absente, corps qui donne naissance à même la froideur du sol. Sage femme de fortune tente de se montrer utile, la tête entre les jambes, ne sait pas réellement ce qu’elle doit regarder tandis qu’une autre éponge le front de sueur perlé. La douleur est terrible, la douleur est insoutenable. Peu importe, le gourou commence à s’impatienter. Voilà déjà bien trop longtemps qu’il est là, sans résultat. Sentiment loin de l’inquiétude paternelle, l’envie de voir cette comédie cesser. Heureux coup du hasard que cette naissance arrive en ce jour béni mais que fera-t-il si c’est une demoiselle ? Il ne saurait le supporter. Des siècles durant, jamais, un mâle il n’a réussi à engendrer.
    Et malgré les hurlements, des têtes dépassent de la porte, morbides spectatrices. Quelques femmes tentent de l’encourager. « Ça va aller. » tandis que certains murmures se désolent. « Elle va finir par y rester. ».
    Et pourtant.
    Poussée salvatrice et le temps qui se fige. L’enfant semble soulevé au ralenti, sale, hurlant mais cependant. Regard du leader qui s’illumine, le ciel étoilé devient splendide déflagration. Dans son cœur, un feu d’artifice. Est-ce bien un pénis ?
    Son corps se lève avec difficulté, équilibre perdu manque de le faire s’écrouler. Sa hanche pousse la table, son tibia cogne une chaise et sa main l’ayant aidé à se rattraper renverse un verre de whisky entamé. Celui qui possède le souffle de vie éternel ressemble subitement à un vieillard. Il tend ses bras tremblants vers l’enfant au cordon pourtant toujours lié. Pas le moindre regard pour la génitrice dont le pied est accidentellement écrasé. Dans d’autres circonstances, il ne se serait pas non plus excusé.
    Nourrisson remit avec attention. Poupon de diamants dans ses mains ensanglantées. Il le regarde, il l’observe, oubliant presque de respirer. Cet enfant est le signe qu’il attendait. Le regard noyé, exalté, gourou immortel devenu fébrile, lève alors les yeux vers la communauté. Dans son cœur, un sentiment de renouveau. Le feu infernal se déchaîne brutalement en lui comme un immense brasier. Et derrière l’émotion d’un père face à son nouveau né, l’excitation du chaos et de la destruction le fait trépigner. Une opportunité qu’il n’allait pas gâcher. Une nouvelle ère est arrivée.
    « Porteur du gêne divin, soldat et sauveur de l’humanité. Prosternez vous, L’Enfant élu est né. »


    adeptes hypnotisés, nouveaux naïfs pigeons recrutés. pauvreté normalisée pendant que le messie éternel s’en fout plein le gosier. les billets pleuvent, ils pleuvent. ils servent à essuyer le cul sale du bambin, utilisés dans les feux de joie jusqu'au matin. folie des grandeurs, ivresse du pouvoir sans fin de profondeur. le rire gras et malin quand le soleil se lève à l’horizon. elles dansent, elles dansent les marionnettes. s’émerveille pour un rien, s’entreturaient pour donner leur rein.
    seigneur, faites que cette mascarade ne connaisse pas de fin.

    L’enfant roi n’a d’attention que pour lui. Vœux exaucés en un claquement de doigts, la moue caprice n’a même pas le temps de pointer le bout de son nez. Le gosse n’a pas de chaussures, parce qu’il l’a décidé. Son tee-shirt d’un blanc éclatant présente de larges traces de mains boueuses essuyées, ses cheveux sont ébouriffés. Pourtant, aucunes de ses demoiselles ne prend l’audace de le rattraper pour le recoiffer. Il leur tourne pourtant après, courant et sautillant, soulevant leurs jolies robes sans la moindre remontrance. Elles rient aux éclats, suivant gaiement du regard le gamin turbulant. Dans sa course effrénée, l’une d’entre elle finit par lui courir après.
    « Je vais t’attraper. »
    Il n’en fallait pas plus au malicieux pour l’enthousiasmer. Il accélère alors la course, craignant les crocs de la louve, alors qu’il pousse des cris de gamin heureux. Course pour la survie enfantine, le poussant à entrer dans la grande maisonnette en bois pour s’y cacher. Le prédateur est rapide, il faut se montrer tout aussi hâtif. La pièce est désorganisée, mal rangée, vous voyez le drame arriver ?
    Un pied qui trébuche. La chute. Les pleurs.
    Plus réflexe que réellement douleur, égo vexé, genoux et paumes des mains, éraflés. La misérable louve se met à s’approcher, doucement mais tremblotante, comme si c’était une œuvre d’art qui venait de s’écraser.
    « Ne pleure pas. »
    Mais au fur et à mesure qu’elle vient à lui, accroupie, cette phrase ne quitte pas un seul instant ses lèvres, murmurées doucement comme s’il s’agissait d’un secret. Sa peau est prise de davantage de secousse pendant que ses traits endossent ceux si caractéristique de la panique.
    Sentiment dans lequel elle l’enrôlera sans que cela ne fasse parti de sa volonté. Alors il hurle le gamin, il pleure encore de plus belle. Il se dit que peut-être que ses blessures sont trop graves, que peut-être qu’il va mourir l’immortel. Et puis, l’ensemble de ses agissements l’effraient. Est-elle une louve pour de vrai ?
    Elle est bientôt arrivée.
    Elle est bientôt là.
    Une détonation.
    Un fragment de seconde qui dure une éternité. Bien trop jeune pour comprendre ce qui vient de se passer. Les évènements se sont déroulés si rapidement qu’il n’a pas eu le temps de crier. Il s’est tut, rapidement, le souffle coupé. Il a senti quelques gouttes chaudes pleuvoir sur son visage, teintant de perles carmin son visage enfantin. Les traits de la louve qui se décrispent brutalement, son corps subitement dépourvu de tout équilibre se retrouve violemment face contre terre dans un ralenti dérangeant. Dans sa chute éternelle, elle a fini par poser sa main sur la sienne. Derrière la louve : une arme, son père.
    Le môme se retrouve en apnée, ne sait pas pendant combien de temps il n’a pas respiré. Et lorsqu’il a l’impression que l’air gagne à nouveau ses poumons, que le monde cesse de tournoyer et l’espace-temps de grincer, il se met à vomir. Il dégueule ses émotions comme pour tout évacuer, comme si cela allait le faire oublier. Il entend un soupire, paternel gourou impatient qui pose sur la table l’arme du crime. Et lorsqu’il n’y a plus que de la bile, que son corps lui fait plus de mal que l’esprit, ce dernier daigne finalement le soulever. D’un chiffon propre, il essuie son visage comme si dans le fond, il ne s’agissait de rien. Il ira même jusqu’à d’un ton plaintif, lui accorder :
    « Tu es tout barbouillé. »
    Morveux retient ses larmes, l’œsophage brûlé l’empêche de parler. Pourquoi dire de toute façon ?
    « Allez le laver. »
    Dans des bras féminins il finit par se retrouver, adeptes retrouvés là, poussés par la curiosité. Et malgré l’ignobilité de la scène, aucuns cris, aucunes larmes. Acte visiblement légitimé : L’enfant élu a pleuré.


    Et dans l’insouciance, les marionnettes dansent et dansent, bien que leurs pas font de moins en moins de sens. Certains se mouvent à cloche pied, cerveau lobotomisé. violences banalisées, règne pourtant jamais du doigt pointé. Bonheur trompé, croyances et morale arnaquées.
    Et dans la nuit, à l’abri des regards. ceinture entre les dents et le fouet qui claque violemment. reflet miroir du paternel derrière l’enfant, analyse les traits de celui qu’il veut voir devenir vide de sentiment. rituel répété, éventail de torture épuisé jusqu’à ce qu’il accepte les coups sans broncher. les atteintes ne sont pas retenues, le bien est prétendu : impassible à la douleur et à la terreur doit être l’élu.
    Le secret ne doit être révélé. Pour le bien de la communauté, pour le bien du portemonnaie.

    chaque jour ressemble à une fête, souvent même de celles qui finissent par mal tourner. entre chants, prières, beuveries, orgies et saignées, les adeptes ne sont jamais délaissés, pas même une seconde de répit pour penser. sous aucun prétexte, le lien ne doit être brisé. et dans cette utopie dérangée, le captivant gourou ressent même de la fierté. l’élu est parfait. face à la violence il a cessé de sourciller, jamais le culte n’est questionné. le jeu est joué et l’idée de ne jamais devenir un ange a été acceptée. de toute façon, au paradis, on se ferait chier ? le gosse séduit, le gosse baratine, roule dans la farine. Influence charismatique, capacité oratoire (à manipuler) innée, il pourrait réussir à vendre des gants à ceux dont les bras ont été amputés.
    et peut être que souvent, par sa propre création, le messie est dépassé. dans le fond, lui aussi, a fini par s’agenouiller. qu’importe la décision, si le garçonnet répond par l'opposition, le projet est avorté. tout ceci n’est qu’une vaste supercherie qu’il a lui-même créé, l’a t-il oublié ?


    les marionnettes dansent et dansent malgré les traînées de sang. les corps sont blessés, certains membres sont manquants. jouets trop usés, sans plus aucun argent ont perdu de leur intérêt: il faut les changer. élévation programmée, la huitième aube va arriver.
    les cœurs bienheureux battent à l’unisson, ultime épreuve de dévotion afin de pouvoir voir se lever le nouvel horizon. les marionnettes dansent avec beaucoup plus d’entrain, n’ont pas peur de la fin.

    les images se tordent, les traits s’entrechoquent. le monde se mouve même lorsqu’il reste statique et pourtant, cela n’empêche pas l’aventureux de se déplacer. il s’en va ici et là, pour discuter, taquiner et inviter ces dames à danser. charmante compagnie, appelée par les adultes pour se divertir dans cette joyeuse cacophonie ou réclamé par les enfants pour chasser les terribles monstres sous leur lit. maintenant qu’il y repense, comment arrivait-il a fermer seulement à fermer l’oeil de toute la nuit ?
    la musique pulse si fort qu’elle aurait presque pu, à elle seule, rendre ivre. et pourtant lorsque son verre se vide, il est immédiatement resservi. le saoul élu chante, l’éméché élu danse et tandis qu’il plaisante, il est soudainement frappé par un éclair de lucidité .
    alors il se lève chantonnant et, non sans difficulté, pour se diriger vers un cabanon fort isolé.
    bouteille en main, il entre avec fracas dans le débarras. comme si il entrait en scène, théâtrale était son entrée. pourtant, aucune foule en délire, aucun applaudissement. ont-ils tous un point en commun avec Gilbert Montagné ? non mais bon, lorsqu’on a pour seul public un misérable type affamé et enchaîné, il ne faut peut-être pas s’attendre à un accueil passionné ?
    hm.
    l’élu n’était pas tout à fait convaincu. à son sens, un effort aurait pu être fait. mais bon, il ne va pas chipoter. alors il s’avance, les bras s’ouvrant et un large sourire s’étalant. « Ricky, Ricky, Ricky … Tu sais que tu nous manques, de l’autre côté ? Ca m’fait mal au cœur de voir ton siège vide ... » Et au fur et à mesure qu’il s’approche, il sent l'animosité du type qui grandit. Pas plus impressionné, il a alors saisi une chaise pour s’installer face à lui.
    « Mais tu te doutais bien qu’il y aurait un prix à payer si tu t’en prenais à lui, pas vrai Ricky ? » Il s’est alors brutalement rapproché, laissant quelques centimètres séparer leur visage. Du prisonnier, il a alors arraché un sursaut apeuré. « Pourtant tu l’as fait. T’as même voulu nous prendre pour des cons en pensant qu’on ne le saura jamais. » Et pendant qu’il parle, sa main renverse une bouteille d’alcool artisanale sur la gueule cassée.  Le type ne se débat pas mais à tout de même l’audace de répliquer :
    « Je sais que ce que vous racontez c’est un ramassis de conneries. Je finirais par leur faire entendre raison, il y a bien des gens qui m'écouteront. »
    Et à cette provocation, l’enfant prodige a juste sourit. Dans ses yeux, l’étincelle brille. Remplie d’arrogance et de malice, quelque part proche de la folie. « Quelqu’un est venu te rendre visite. » L’élu s’est rapidement remis debout sur ses deux pieds, s’empresse d’ouvrir la porte du cagibi. A l’entrée, la mère du fameux Ricky. Le regard à peu près vide, tout lien avec la lucidité perdu à jamais. En pendant que le type affiche une mine complètement déconfite, elle lui demande de manière presque robotique. « Qu’est-ce que tu as fait ... »
    Le pauvre diable tente de se justifier, essaye de faire entendre raison à la maternelle dans un élan désespéré. Pourtant, aucunes de ses paroles ne sont écoutées puisque de ces mains, il sera bâillonné. L’élu observe, l’élu jubile, l’élu s’en amuse. Dans un élan théâtrale, il feint la peine, parvenant même à obtenir des yeux larmoyants. « Tu sais tata, moi toute cette histoire, ça m’a tout retourné. » Et parce qu’il n’y en a jamais assez, il fait même mine de se retourner pour qu’on ne le voit pas pleurer. « Voir mon frère comme ça, dans l’état où il était,  c’était difficile à supporter … » Comportement surjoué mais volontier avalé par une adepte parfaitement façonnée. Sur le visage de la femme, peine, colère, à l’encontre de sa brebis égarée tandis qu’elle répand de l’essence sur le parquet. « Je suis désolée … »  Parole adressée au divin bien trop humain, sans le moindre regard pour celui qu’elle a nourri de son sein.
    A la porte, elle vient même tapoter son dos pour le réconforter.
    A la porte, c’est elle même qui fait tomber le briquet.
    Et sur le chemin du retour, lorsqu’ils éloignent peu à peu de la cabane incendiée. inquiète, elle vint même à lui demander:
    « Ça va aller ? »


    elles chantent, chantent, jusqu’à s'époumoner, trinquent leurs verres qu’elles savent empoisonnés. la musique continue de raisonner, avant et après. lorsque les esprits commencent à divaguer et lorsque les corps inertes ont fini de s’écrouler.
    au beau matin, aucune sépulture n’est dressée, mis à part les traces du gourou, rien n’est nettoyé. de ce drame, rares sont les rescapés: le messie et certains gosses de ses gênes engendrés.
    finalement, la huitième aube a été repoussée,
    est-ce que le pardon est accordé ?.

    c’est peut-être la troisième, non, quatrième fois que ça arrive ? que les perfides Guerra, bras chargés, enjambent les corps étalés. loyaux adeptes à l’âme envolée, désireuse de rejoindre une huitième aube qui n’a néanmoins jamais existée. et tandis qu’ils passent, il ne leur adresse que de trop rares regards. comme si avec eux, il n'avait rien partagé, comme si avec eux il n'avait jamais rit au point d’en avoir un point de côté. le cœur anesthésié, les remords qui ne pointeront jamais le bout de leur nez, il daigne tout de même penser que certains pourraient même finir par lui manquer. mais cette fin, c’est eux qui l’ont choisie, pas vrai ?
    situation prise avec un détachement si inhumain qu’il pourrait presque rendre hébété, rendant sûrement fier un certain ange déchu à la tête désormais cornée. paternel charge le SUV dernier cri récemment acheté, les lèvres entrain de siffloter. et quand le travail est terminé, les trois progénitures gagnent la voiture pour une nouvelle grande échappée. sur la carte, une zone est barrée, une nouvelle est entourée.
    « peut-être que là-bas, avec un peu de chance, on tombera sur des blindés. »
    messe prononcée par l’éternel paternel. les roues jettent gravats et poussière sur les dépouilles lors du départ. rien de plus n’est accordé: ni une pensée, pas même un regard.


    il rit, il rit le messie. se roule dans les billets comme le ferait une truie. et parce qu’il a toute l’éternité, il va se chercher de nouveaux jouets.
    alors dans une autre ville, dans un autre pays, le même schéma est répété:
    endoctriner, manipuler, lobotomiser, user et jeter.

    et peut-être que ça faisait trop longtemps.
    peut-être que dans le fond, ça devenait lassant.
    jamais pouvoir s’attacher aux gens, cette même fin en bain de sang.
    l’élu rêve d’aventure. l’élu a besoin de voir d’autres verdures. un voyage sans avoir à jouer l’enfant prodige, sans adeptes à manipuler et comédie à jouer.
    et devant cette décision, le messie se retrouve comme deux ronds de flan mais comme toujours, il ne sait pas contrarier son premier enfant (survivant). il ne sait même pas riposter, arrive à peine à articuler. De toute façon, les affaires sont déjà préparées, le cabriolet entrain de chauffer. une évidence qu’il n’avait pas son avis à donner, pas plus que cette annonce lorsque la voiture à démarrée. « oublie pas nos virements ! »
    Nos, parce que dans cette folle épopée, le deuxième né a été embarqué. protégé privilégié de l'aîné, sans qui en vérité, il ne se serait jamais barré.
    Et peut-être que malgré l’éventail de défauts qu’il peut présenter, Isaï est un grand frère adoré. dans le coffre, les jumeaux s’étaient planqués (au profit des bagages, il fallait s’en douter …).  c’est donc ça, être un leader né ?
    alors pendant quelque temps, à quatre ils ont pleinement savouré la liberté. changeant d’endroit à guise, selon les envies, selon les souhaits .bougeotte insatiable, désir de voir comment le monde un peu partout est façonné. puis finalement depuis deux ans, les valises à Provincetown sont posées. évidemment, le rôle d’enfants prodiges n’est plus jamais joué, le culte n’est jamais mentionné. la vie est fêtée, le trouble encore un peu provoqué mais finalement, les âmes se sont pour une fois un peu posées. mais  après avoir contribué au chaos, à la destruction d’autrui depuis tant d’années, est-ce que la tranquillité peut encore durer ?


    seul, seul est le messie. les élus ont quitté le nid. battent, battent les ailes de pays en pays.
    oublié au fil des années, est le passé. mais il y aura bien un moment où l’hirondelle de la paix se fera plomber, bien un moment où le karma leur fera payer.
    Noh Jaewon
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    -  KAHIL NEWGATE -
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    - KAHIL NEWGATE -
    Une identité à laquelle on pourrait difficilement t’associer et pourtant.
    Kahil, prénom choisi dans ces livres spécialisés dans la salle d’attente de la maternité. À des kilomètres de tes origines mais dans le fond, c’est certainement ce qui a conquis celle au ventre rond.
    Nom de famille évoluant, le maternel Park les premières années de sa vie devient Newgate au bout de sa sixième année. Adopté par celui qui l’a élevé mais pas conçu. De ce dernier, il ne fallait pas en parler.


    - 12 MAI 1998 -
    Calvaire de plusieurs heures, seule, pour expulser le nourrisson. Catapulté dans un monde qu’elle n’appréciait même pas, cherchant le bonheur dans le bambin qu’il était plutôt que de le chercher au fond d’elle. Déception lorsque le trésor espéré n’est pas retrouvé dans ces petits yeux bruns.
    Pourtant, lorsqu’il a soufflé ses vingt cinq dernières bougies, il a souhaité qu’elle soit enfin heureuse.


    - SUD CORÉEN -
    Origine désintéressée. Pays jamais visité, langue jamais parlée.


    - HOMME CISGENRE, IL -
    Homme cisgenre, n’a jamais senti le besoin de se remettre en question, pronoms masculins.


    - CÉLIBATAIRE, HÉTÉROSEXUEL -
    Les femmes lui font tourner les yeux, la tête, le cœur.


    - GARAGISTE/THE CREW KRAKENS -
    Les mains noires des garagistes. un métier bien comme il faut dont le beau père serait probablement fier. Pourtant dans ses poches traînent aussi des billets de l’argent sale, quelque part plus dégueulasse que ces traces d’essence.


    - ST AUGUSTA -
    Les canapés squattés de son adolescence sont oubliés. quelques temps maintenant qu’il a un chez lui ou plutôt, qu’il a les moyens de louer légalement les murs qui l’entourent. appartement partagé avec un camarade/ami, un peu comme si la solitude était son pire ennemi.


    - L’ALIGNEMENT -

    A des années lumières de savoir ce qu’il se passe  réellement. Gamin abandonné de tous qui a passé plusieurs années à survivre, à ne pas se perdre, à ne pas se faire buter. désormais trop occupé à vivre comme il le peut.


    -HUMAIN -


    - OUTSIDER -


    dark with excessive bright.

    arrogant smile,, good heart, bad temper,, hard party lover,, l’humour noir&les jeux de mots,, PARKOUR!,, wild,, la fonce-dalle à six heures devant les dessins animés,, letting people go,, l’impatience,, apprendre la langue des signes pour pécho une meuf, apprendre qu’elle est lesb du coup,, independant,, faire craquer ses phalanges trop de fois par jours,, confiant,, chef culinaire avec pas grand chose,, manuel>cérébral,, drugs,, rager sur les jeux vidéos,, apprécier secrètement les films à l’eau de rose,, impulsif,, intolérant à l’ennui,, tourmenter ses proches,, hit&run mais voir la victime partout,, incapable de boire du café (erk),, moqueur,, excessif,, écouter la musique trop fort,, créer la discorde en soirée et admirer le résultat,,  chaotic neutral,, graffiti artist,,


    PRÉNOM/PSEUDO: Mallau (iMked). PRONOMS PERSONNELS: pronoms féminins. GE: : ::::. TYPE DE PERSONNAGE: prélien de cronos COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM?: c'est la maison  :winkwink:  UN PETIT MOT DE LA FIN?: écrire ici. CRÉDITS: ralhiel.
    Noh Jaewon
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    Noh Jaewon

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    Localisation : En colocation avec un ami. Il passe la majorité de son temps dans le quartier de South End où réside son grand-père, kraken.

         
    - IF IT'S MEANT TO BE -
    it'll be.

     

    tu te souviens de ses yeux larmoyants quand elle te faisait sauter sur ses genoux, de son palpitant brisé quand elle faisait les cents pas pour te calmer. des traces de mascaras sur ses joues quand elle te bordait, de sa voix qui déraillait quand elle tentait de te lire une histoire, l’ombre de sa silhouette secouée par les pleurs dans ta chambre et puis, de ses sanglots que tu avais fini par prendre pour une berceuse pour t’endormir.
    t’es pas sûre qu’elle était heureuse avant toi mais t’es certain qu’elle ne l’était pas après.
    ( peut être qu'à force d’être plongé dans sa triste noirceur, toi aussi t'aurais arrêté de voir des couleurs.)

    t’as dû attendre quatre ans pour que la pièce s’illumine un peu. pour que les volets s’ouvrent, que tu sentes davantage le vent sur ta peau.
    tu te souviens de cette main immense qui se posait sur ta tête, imposante, lourde et chaude mais bienveillante. de cette moustache blanchissante au fil des années. de cette voix rauque qui au départ te faisait sursauter mais qui avec le temps t’enjouait.
    tu te souviens d’avoir découvert le monde qui t’entourais, trimballé un peu partout comme un porte clé par cette armoire à glace qui forçait le respect.
    tu te souviens du bruit des mots qui grognait sur le parking, de l’odeur du pub, l’odeur de l’alcool et du café, les traces de condensation sous les verres ramassés, les cartes défaitistes balancées sur le coin de la table.
    mais tu te souviens surtout des rires, des mains qui cognent sur le comptoir gaiement. de ses grosses bottes en cuir, de ses lunettes de soleil ringardes. du tabouret qu’il te préparait spécialement pour que tu l’assistes dans les réparations, de ces balades sur son bateau de pêche. du regard fier qu’il te lançait parfois, de la première fois qu’il t’a appelé fiston et de la tape derrière le crâne que tu te mangeais quand tes mots débordaient.
    peut-être que à ce moment là, elle était pas heureuse mais toi tu l’étais.

    mais tu te souviens aussi de la tempête qu’à été ton adolescence. de tes mots qui dépassaient tes pensées, de vos engueulades tard la nuit. de toutes ces fois où tu as fait le mur, à cette fois où il t’a retrouvé défoncé et celle où tu as encastré sa bagnole dans un muret. tu te souviens lui avoir dit qu’il était pas ton père trop de fois et à ta mère, qu’elle était trop blasante pour respirer. tu te souviens de la chaleur sur ta joue après la gifle du siècle que tu t’étais mangé. le bruit de la porte qui claque juste derrière toi, ce : on peut parler ? sur le pas de la porte quand la tension était redescendue.
    t’étais pas facile, dans le genre tu étais même plutôt coriace mais c’était qu’une passade, ces cris, ces disputes.
    pas vrai ?

    tu te souviens que tu savais plus trop si il pleuvait ou si c’était tes larmes qui coulaient sur le marbre froid. t’avait mille et une pensée qui défilaient pendant que son meilleur ami posait sa main réconfortante sur ton épaule. tu étais tellement vide que tu ne te souviens même pas en avoir senti la chaleur. tellement froid, que au moment du discours, tu ne savais plus quoi dire. tu te souviens des murmures qui te donnaient la gerbe, ces théories selon laquelle il ne s’est pas suicidé, selon lesquelles il a été assassiné. quelle importance ? il n’était plus là.
    tu te souviens aussi t’être demandé où était passée ta mère. dans ton costume noir, tu savais pas que c’était la dernière fois que tu la voyais. l’esprit préoccupé par ce cercueil foutu sous terre, t’as eu la surprise que quand t’es rentré. l’intégralité de ses affaires évaporés, un post-it pour simplement dire qu’elle était désolée.

    tu te revois taper ce numéro sur le téléphone, à la recherche d’espoir ou tu ne sais pas trop. tu te souviens t’être senti con avant de le faire, encore plus après l’avoir fait.
    ce numéro, cette dernière ficelle qui aurait pu te retenir, ce n’était pas celui de ton père contrairement a ce qu’elle avait noté. c’était celui d’un type qui a affirmé qu’il ne pouvait rien pour toi.
    finalement, les choses étaient plus simple qu’il n’y paraissait.
    tu n’avais plus personne.

    alors tu te souviens plus précisément de toutes les nuances de canapé que tu as squatté, de la texture parfois affreuse des couvertures que tu as remonté. des souhaits murmurés de te voir partir, parce que tu pouvais pas rester indéfiniment. le regard de leur parent a table qui hésitaient, qui savaient plus trop quoi penser. tu étais le gosse qui avait tout perdu, le gosse qui avait plus rien. alors tu revois le regard de tes potes qui savent pas comment te l’annoncer à chaque fois. tu te revois balancer ce sac sur ton épaule, tes pieds passer la porte et tes pas qui te guident, tu l’espérais, vers un nouveau toit.

    et puis t’a erré. le cœur et l’âme à la dérive.

    jusqu’à te retrouver là où tu devrais pas, traînant dans des affaires qui feraient hurler de rage ton beau père. mais toi, tu fais ce que tu peux pour t’en sortir avec ce que t’as. et de toute façon, il n’est plus là. personne n’est plus là depuis tellement longtemps que aujourd’hui, ça te va.
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